Prothèse totale du genou
Le genou, une articulation complexe composée du fémur, du tibia et de la rotule, est protégé par un cartilage lisse permettant un mouvement fluide. L'arthrose, une maladie dégénérative, provoque l'usure progressive de ce cartilage, entraînant des frottements douloureux entre les os et des modifications osseuses. Les symptômes, tels que la douleur, la raideur et la difficulté à marcher, sont souvent soulagés par des anti-inflammatoires et des antidouleurs. L'impact de l'arthrose sur le genou peut être illustré par des images montrant un genou sain avec un cartilage intact et un genou arthrosique avec des déformations osseuses et un cartilage usé.
Pourquoi une opération ?
L’usure du cartilage est irréversible et l’arthrose ne guérit pas spontanément. L’évolution naturelle se fait vers une dégradation progressive de l’articulation, une limitation de plus en plus importante des mobilités et une marche de plus en plus difficile. Les anti-inflammatoires et les anti-douleurs qui peuvent suffire au départ finissent par ne plus être efficaces. C’est à ce moment que se pose la question d’une intervention chirurgicale. Le but de l’opération est le soulagement de la douleur, la récupération des mobilités de l’articulation et la reprise normale de la marche.
Qu’est ce qu’une prothèse totale du genou ?
La prothèse totale du genou (PTG) est une intervention chirurgicale majeure qui vise à remplacer l'articulation du genou endommagée par l'arthrose par une articulation artificielle. C'est une solution efficace pour soulager la douleur, améliorer la mobilité et retrouver une meilleure qualité de vie pour les patients souffrant d'arthrose sévère du genou.
La PTG est généralement envisagée lorsque les traitements conservateurs (médicaments, physiothérapie, injections) ne parviennent plus à soulager les symptômes et à améliorer la fonction du genou. La décision de réaliser une PTG est prise en concertation avec le chirurgien orthopédiste après une évaluation complète de l'état du patient
Le principe de la PTG :
La PTG consiste à remplacer les surfaces articulaires endommagées du genou par des composants artificiels en métal et en plastique. Ces composants sont conçus pour imiter la forme et la fonction de l'articulation naturelle.
Les étapes de l'intervention :
- Incision :Une incision est pratiquée à l'avant du genou pour accéder à l'articulation.
- Préparation des surfaces osseuses :Le cartilage usé est enlevé et les surfaces osseuses du fémur, du tibia et de la rotule sont préparées pour recevoir la prothèse.
- Implantation de la prothèse :La prothèse, composée de trois parties (fémorale, tibiale et rotulienne), est implantée avec précision pour assurer une stabilité optimale et une mobilité maximale du genou.
- Contrôle du positionnement :L'assistance informatique peut être utilisée pour garantir un positionnement précis de la prothèse.
La technique mini-invasive : Pour minimiser les dommages aux muscles et tendons entourant le genou, la PTG peut être réalisée selon une technique mini-invasive. Cette approche offre des avantages tels qu'une récupération post-opératoire plus rapide, une réduction de la douleur et une cicatrice moins visible.
La rééducation post-opératoire et la reprise des activités
Le lendemain de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes sont utiles les premiers jours et sont rapidement abandonnées. La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 3ème jour. A la sortie de la clinique, la rééducation peut être réalisée en centre ou chez un kinésithérapeute. La reprise du volant est envisageable après le 1er mois. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce. Les activités sportives débutent progressivement après le 3ème mois.
Avantages de la PTG
- Soulagement de la douleur : La PTG permet de réduire significativement la douleur au niveau du genou.
- Amélioration de la mobilité : Les patients peuvent retrouver une amplitude de mouvement plus importante et une capacité de marche accrue.
- Amélioration de la qualité de vie : La PTG permet aux patients de reprendre des activités physiques et sociales dont ils étaient privés auparavant.
Risques et complications
- Infection : Une infection de l'articulation peut survenir après l'intervention.
- Saignement : Un saignement excessif peut nécessiter une transfusion sanguine.
- Caillot de sang : La formation d'un caillot de sang dans les jambes peut augmenter le risque d'embolie pulmonaire.
- Dégénérescence du composant prothétique : La prothèse peut s'user avec le temps et nécessiter un remplacement.