Chirurgie de la maladie de Dupuytren
La chirurgie de la maladie de Dupuytren consiste à réaliser une interruption des brides ou des nodules en cours de formation provoquant la rétraction des doigts.
Diagnostic :
-
La maladie de Dupuytren est fréquente et correspond à une rétraction fibreuse de l’aponévrose palmaire superficielle, sorte de réseau de fibres et de câbles entre la peau et les tendons qui participe à la fonction de préhension de la main. Les tendons ne sont pas concernés par la contracture.
- L’origine est inconnue, des formes familiales existent et sont souvent sévères et les patients diabétiques sont plus touchés que la population générale.
- L’évolution est longue et s’étale habituellement sur plusieurs années. La maladie de Dupuytren est indolore mais il peut exister parfois des poussées évolutives aiguës douloureuses
- La maladie de Dupuytren peut atteindre tous les doigts mais l’auriculaire et l’annulaire sont les plus souvent touchés. L’aspect clinique classique est l’apparition de nodules indurés et de cordes tendues dans la paume de la main et sur les doigts entraînant leur rétraction progressive et l’impossibilité à les étendre complètement.
Traitement de la maladie de Dupuytren :
Le traitement de la maladie de Dupuytren est uniquement chirurgical. Pour que le chirurgien de la main décide avec son patient d’une intervention chirurgicale, il faut à la fois une gêne fonctionnelle et/ou une impossibilité à mettre la main à plat sur la table.
L’objectif de la chirurgie est d’enlever les brides et nodules de la paume et des doigts pour redonner une extension complète aux doigts.
Après l’intervention, les pansements doivent être refaits tous les deux jours et la cicatrisation est habituellement obtenue en 3 à 4 semaines. Une attelle d’extension sur mesure doit être portée et gardée la nuit pendant 2 mois.
Dans certains cas particuliers, le traitement peut être réalisé « à l’aiguille » sous anesthésie locale. Cela permet de redonner l’extension des doigts mais n’enlève pas les brides fibreuses malades.