Prothèse De La Hanche Par Voie Antérieure Mini-Invasive
La hanche, articulation reliant le bassin au fémur, est recouverte de cartilage, une substance lisse et sans terminaisons nerveuses, permettant des mouvements sans résistance ni douleur. Cependant, ce cartilage peut s’user pour diverses raisons. C’est notamment le cas dans l’arthrose de la hanche, appelée coxarthrose, ou dans certains rhumatismes inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante. Lorsque le cartilage s’use, il expose l’os sous-jacent, rugueux et innervé, rendant l’articulation progressivement douloureuse et raide. Si les traitements médicaux, tels que les antalgiques ou les infiltrations, ne suffisent plus à soulager la douleur, il devient nécessaire de remplacer le cartilage usé par une prothèse totale de hanche. La pose d’une prothèse peut également être indispensable en cas d’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale, une condition qui détruit et déforme une partie de la tête fémorale, entraînant des douleurs importantes à la hanche.
Avant l’intervention
La mise en place d’une prothèse totale de hanche se fait lors d’une intervention chirurgicale soigneusement planifiée. Cette planification se déroule en consultation, où le type de prothèse le plus adapté au patient est choisi. Avant l’opération, une consultation d’anesthésie et un bilan préopératoire sont réalisés pour s’assurer que le patient est en bonne condition physique pour subir l’intervention et pour minimiser les risques de complications postopératoires, notamment les infections. Ce bilan inclut généralement une prise de sang, un examen cardiovasculaire et un bilan dentaire pour éliminer tout foyer infectieux potentiel, afin de prévenir toute contamination de la prothèse par des microbes.
Pendant l’opération :
- La prothèse est insérée par un espace très réduit, en passant entre deux muscles.
- Des instruments spécialement conçus sont utilisés pour cette procédure.
- Cette technique est applicable à tous les modèles de prothèse totale de hanche, y compris les plus récents.
- La durée de l’intervention est généralement entre 1 heure 30 et 1 heure 45.
- Une radiographie peut être réalisée pendant l’opération pour vérifier le bon positionnement des différentes parties de la prothèse dans le fémur et le bassin, si nécessaire.
- Absence de section musculaire : Permet de diminuer les risques post-opératoires.
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Limitation des risques :
- Réduction du saignement et donc des besoins en transfusions.
- Diminution des douleurs et donc de la prise de médicaments.
- Réduction des risques de luxation de la prothèse.
- Diminution des risques de phlébite grâce à une marche plus rapide.
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Durée d’hospitalisation
- Souvent réduite.
- Retour à domicile possible après 6 à 7 jours, sans obligation de séjour en centre de rééducation.
Après l’opération :
Récupération après l’intervention
La récupération après une opération pour une prothèse de hanche est généralement rapide. Par précaution, l’utilisation d’une canne pendant les deux premières semaines est recommandée. Cette utilisation peut être prolongée si nécessaire, en fonction de l’évolution de la récupération du patient.
Des douleurs inguinales, localisées à l’aine, sont souvent présentes dans le mois suivant l’opération. Ces douleurs sont généralement modérées et s’estompent progressivement au fur et à mesure de la guérison.
La reprise d’une activité sportive est généralement possible environ trois mois après l’opération. Il est conseillé de commencer par des sports sans impact, comme la natation. Il est important de consulter un spécialiste de santé avant de reprendre toute activité sportive pour s’assurer que tout est en ordre.
Pour la conduite automobile, il est recommandé d’attendre entre deux à quatre semaines avant de reprendre le volant. Cette période permet de s’assurer que le patient a suffisamment récupéré pour conduire en toute sécurité.
Existe-t-il des mouvements à éviter après la pose de la prothèse ?
La voie d’abord antérieure mini-invasive présente un grand avantage par rapport aux autres techniques d’implantation des prothèses de hanche. Cette technique réduit considérablement le risque de luxation (déboîtement) de la prothèse, grâce à la préservation des tendons et des muscles environnants. Bien que le risque ne soit pas totalement éliminé, il est nettement diminué.
De plus, les mouvements susceptibles de provoquer une luxation de la prothèse, comme l’extension de la hanche combinée à une rotation externe, sont rares dans la vie quotidienne. Par conséquent, même s’il est important de rester prudent pendant les deux premiers mois suivant l’intervention, cette technique n’impose pas de dormir avec un oreiller entre les jambes et permet de se pencher en avant, contrairement à d’autres méthodes.